Quand on est passionné de course à pied, la blessure est souvent vécue comme une injustice. Tendinites, douleurs articulaires, ou fractures de fatigue viennent brutalement interrompre une routine bien ancrée. Pourtant, ce n’est pas une raison pour rester inactif. De nombreux coureurs découvrent dans ces moments-là une excellente alternative : le VTT. Moins traumatisant pour le corps, il permet de garder la forme sans aggraver la blessure.
Le VTT : un sport doux pour les articulations
L’un des grands atouts du vélo tout terrain, c’est son faible impact sur les articulations. Contrairement à la course à pied, qui implique des impacts répétés à chaque foulée, le VTT offre un mouvement circulaire fluide. Les genoux, hanches ou chevilles sont bien moins sollicités, ce qui en fait une option idéale pendant une phase de récupération. De plus, le pédalage renforce des groupes musculaires complémentaires à ceux mobilisés en course, notamment les quadriceps et les fessiers.
En parallèle, c’est souvent l’occasion de faire le point sur son matériel, notamment les chaussures. Une paire mal adaptée peut accentuer certaines douleurs. Autant en profiter pour s’intéresser à les meilleures chaussures de running afin de repartir sur de bonnes bases.
Rester actif malgré la blessure
Choisir le VTT quand on ne peut plus courir, c’est aussi faire le choix de ne pas rompre complètement avec l’activité physique. Même avec une douleur persistante au genou ou au tibia, il est souvent possible de rouler sans douleur. Cela permet de maintenir son endurance, d’éviter la déprime liée à l’inactivité, et de garder une routine sportive. Pour les coureurs réguliers, c’est aussi un moyen de ne pas trop perdre sur le plan cardio.
Les blessures compatibles avec le vélo
Le VTT est particulièrement adapté pour les coureurs souffrant de pathologies comme :
- la périostite tibiale, où les impacts doivent être évités ;
- la tendinite d’Achille, qui nécessite de réduire les sollicitations verticales ;
- le syndrome de l’essuie-glace (TFL), qui est très douloureux à la course mais souvent supportable à vélo ;
- certaines fractures de fatigue (dans les phases avancées de récupération) ;
- ou encore les douleurs lombaires liées aux chocs répétés.
Comment bien intégrer le VTT pendant la récupération ?
Il ne suffit pas de sauter sur un vélo et de pédaler à fond. Il faut respecter quelques règles pour tirer le meilleur de cette discipline :
- Commencer progressivement, avec des terrains roulants et peu techniques.
- Adapter la fréquence : deux à trois sorties par semaine suffisent largement au début.
- Surveiller ses sensations et ne jamais forcer si une douleur revient.
- Veiller à une bonne position sur le vélo, avec une selle bien réglée et, si besoin, l’aide d’un professionnel pour l’ajustement.
Reprendre la course sans rechuter
Le retour à la course doit se faire prudemment. L’idéal est d’attendre la disparition complète des douleurs avant de trottiner à nouveau. Une bonne méthode consiste à mélanger les disciplines : 45 minutes de VTT suivies de 10 minutes de course permettent de tester la réaction du corps en douceur. Et si la reprise est progressive, il peut être intéressant de conserver une ou deux sorties vélo par semaine comme complément.